Coulée d'huile rapidement essuyée avec la serviette offerte, Nikolas adressa un regard à Svane lorsqu'il l'interpella,
— Ne me remercie pas, t'inquiète. Tu m'as rendu service, il est normal que je te rende la pareil. Et si en plus on refait connaissance comme ça, ça me va.
Écarquillant, il se releva la tête, bouche un peu pleine malgré le nombre limité de pain.
— Oh! Je suis nul! Je t'ai pas demandé comment tu allais! Ou enfin... Ce que tu fais maintenant... Je sais peut-être pas ce que tu faisais avant, mais je veux savoir ce qui a pu cramer autant un ordinateur : il était vraiment bruciato!, c'était pas un simple courant qui avait pu brûler autant un ordinateur, surtout un d'assez bonne qualité comme celui de Svane : certes, ce n'était pas une première qualité, mais vraiment, qui voulait vraiment payer quelques milles pour un outil de travail? Enfin... Vous faites ce que vous voulez avec votre argent, mais Niko préférait quasiment construire son propre ordinateur et s'assurer ainsi de la qualité de construction et des composants que d'acheter un truc manufacturé par des géants qui volent votre argent.
— Tu fais quoi ces temps-ci? Un peu de croquant dans la vie? Dit moi tout!
Et il était véritablement curieux de savoir la vie de Svane : il ne se souvenait peut-être pas de leur passé commun, mais le fait qu'ils s'étaient connus auparavant était assez pour l'inspirer à demander plus, à rechercher cette complicité volée.