Les jours s'étirent, certains se ressemblent et toi Farah tu trouves toujours moyen de les rendre spéciaux, à ta manière. C'est cruel de se dire que tes rires s'effaceront le jour où tu finiras enfermée là haut, et c'est peut-être la raison pour laquelle tu as décidé d'être si rayonnant à longueur de journée, tant que ça en devenait parfois énervant.
Tu avais laissé de côté tes quelques amis qui étaient partis de leur côté pour à ton tour faire autre chose, du genre rendre un devoir que tu avais totalement oublié (de faire) même si tu avais prétendu simplement l'avoir oublié. Une chance pour toi de t'être faite épargnée par les sermons cette fois-ci, et te voilà finalement à flâner plutôt que te dépêcher : ce n'était pas si surprenant venant de toi.

C'est arrivé dans un des couloirs principaux que tu te demandes si tu n'aurais pas finalement l'envie de te chercher quelque chose à grignoter, avant de trouver une autre excuse pour ne pas travailler. Tu réfléchis un instant mais te fait rapidement couper dans ta réflexion, te retourne vers cette voix qui semble t'avoir appelé. Puis ton regard arrive sur un parfait inconnu, quoi que tu l'avais déjà vu, maintenant que t'y pense.
Et pour ne pas changer, il est là à trafiquer quelque chose, encore cette fois et toi tu n'as aucune idée de quoi il s'agit. Un instant de curiosité tu te demandes qu'est-ce qu'il fait là, installé ici.

T'es sûr que c'est un bon endroit pour bricoler ? Tu interroges, avant de basculer de droite à gauche à la recherche de la clef à molette. Tu n'étais pas sûre de savoir à quoi ça ressemblait avant de l'avoir entre les mains.. et de constater à quel point elle était sale. En grimaçant, tu viens à proximité le lui amener. Moi j'suis pas sûre. Tu vas perdre toutes tes affaires un jour. Comme ces deux vis qui roulent déjà et tu les arrêtes avec tes pieds pour sauver ceux de dizaines d'innocents.

En plus y'a plein de monde ici comment t'arrive à te concentrer ? Les genoux fléchis, tu viens te mettre à sa hauteur. L'air intéressé tes orbes ne décrochent pas de ce qu'il fait. T'as aucune idée de quoi il s'agit, il est toujours en train de faire des choses que tu ne suspectais pas même pouvoir exister quand tu le vois. Et puis c'est quoi ça déjà ? Tu avais déjà plein de questions et tu ne lui laissais déjà pas vraiment le temps d'y répondre.

Ta tête s'agite à mesure que lui s'exprime, mimétisme pour (faire croire) montrer que tu comprends tout ce qu'il te dit. Grimace face à toute ces saletés dans lesquelles tu ne pourrais pas mettre la main, en tout cas à priori.. Et d'un côté, tu te demandes vraiment comment il peut s'y retrouver.
Parce que toi, t'as toujours besoin de t'y retrouver, tu t'éparpilles trop facilement, t'organises bien trop mal d'ailleurs pour réussir à faire cela, alors comme lui ? On ne donne pas cher de ta peau.

T'enroule tes bras sous tes genoux, histoire d'être sûr.e que tu vas réussir à ne rien toucher, c'est pas tes affaires après tout et tu veux pas y laisser un bordel monstre sachant que t'es douée pour ça. Mais ça t'intrigue tu veux bien l'admettre, autant que tu rigoles quand il t'avoue que ça n'a pas encore été grand succès jusqu'à maintenant.

La technologie c'est, les rouages ? Dans l'horloge ? Tu te creuses l'esprit un instant, tu n'y connais rien mais tu te dis que ça doit pas être si compliqué, si seulement tu t'y connaissais un peu comme lui. C'est vrai qu'on pourrait la réparer avec un peu de magie. Mais tu te doutes que ce n'est pas là le projet, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Et de rien. Je peux t'aider si t'as besoin d'aide, ou si t'as besoin d'éviter que des trucs volent un peu partout. Tu ricanes, l'air dissipé juste un peu. Toujours à te faire une place même là où n'attend pas que tu sois, et pourtant ça te fait plaisir. Mais la technologie ça a l'air compliqué. Enfin, ça m'étonne pas que tu t'en sortes après tout.. Et rien qu'à le regarder lui et sa silhouette, Farah ne pouvait s'empêcher d'avoir de grands yeux ébahis.