x alastair / years ago / + classique disclaimer j’utilise elle et [Dolorosa] pour Dolo mais elle utilisera le masculin si elle parle d’elle-même; bby girl est entendeur pas prophète

- Est-ce que c’est bientôt fini ?

Elle demandait aussi poliment que possible à Emrys dès que le temps nécessaire à toute visite médicale s’éternisait au-delà de ce qu’elle était capable de supporter sans que les battements de son cœur ne trébuchent nerveusement. Ça n’était pas sa faute - il était toujours délicat, gentil, attentif, le meilleur (elle en était sûre) ; tout ce qu’on pouvait vouloir d’un docteur, et même plus.

C’était sûrement elle le problème. L’anxiété qui rendait ses gestes un peu plus maladroit dès qu’elle voyait approcher la date de la visite, ses ongles qui tapotait toute surface libre ou s’enfonçait machinalement dans sa chair pendant qu’elle essayait de compter les secondes, le temps qui semblait passer si lentement quand elle voulait qu’il accélère, les murs qui semblaient plus proche et la boule dans son ventre malgré la douceur d’Emrys. Très vite elle se prenait à ne plus vraiment entendre ce qu’il disait, elle repêchait son attention des flaques dans lesquelles elle se noyait    pour immédiatement la perdre à nouveau - et sursauter dès que les choses étaient répétées un peu plus fort.

Pourtant.

Il y avait bien du positif à venir. Si il y avait une chose à laquelle elle s’accrochait (autre que la lumière de phare un peu lointaine que peut-être et parce qu’Emrys était si bon docteur un jour elle n’aurait pas à venir si régulièrement) c’était la conscience que si elle parvenait à rester sage jusqu’au bout - assez pour avoir l'approbation du médecin - elle pouvait espérer sortir à la fin de la rencontre pour se faire attraper par une petite tornade blonde qui avait les yeux remplis d’étoiles - un môme dont l’enthousiasme flamboyant contrastait avec son attitude souvent plus précautionneuse plus renfermée (en tout cas, de ce qu’elle laissait voir aux adultes.)

Alastair c’était un élément de plus des mystères d’Emrys, un gamin plein de vie qui semblait exister dans un monde qui n’était qu’à eux, qui la fascinait parfois.

Elle aimait la vitesse avec laquelle il éclatait de rire et son enthousiasme à tout épreuve et le petit bout de monde dans lequel ils avaient l’air de vivre où tout allait toujours bien - pour ce qu’elle en voyait.
(et peut-être aussi qu’en matière de décision il s’en remette à elle comme si elle avait été grande et sage et qu’elle en savait plus et c’était quand même bien ça)

Quand Emrys la laissa partir elle prit soin de s’arrêter un moment avant de sortir.
Inspirer expirer s’assurer de ne pas être une petite boule de panique - elle se doutait qu’Alastair serait dehors, elle n’avait pas l’intention de montrer une facette d’elle qui n’appartenait qu’à l’intimité des cliniques médicales (et qu’importe à quel point ladite facette râclait de ses ongles pour en sortir.)

Ça n’y manqua pas - sitôt qu’elle se jugea en état de sortir, le cri ! Et la tornade. Le garçon t’enlace sitôt qu’il la rejoint - et elle éclate de rire et c’est très bien et peut-être sa nervosité ne s’est pas encore complètement dissipée mais elle se fait laver par les vagues de cette nouvelle énergie.

- Alastair !!

Et presque immédiatement le gamin t'entraîne et ses pépiements plein de vie c'est une autre musique que celle de l'horloge et tout est bien bien mieux ici.

- Attends attends !!!, essayant de tempêrer son enthousiasme pour se donner le temps de prendre le rythme. Tu veux jouer à quoi ?

Elle aime peut-être bien diriger et prendre les directions - mais là sorti tout juste de la clinique, ça n’est peut-être pas l’état où elle est le plus apte à les prendre. Au pire, elle corrigera le tir si il fait n’importe quoi - et il la laissera faire, pas le choix.

bbies

x alastair / years ago /

Alastair il s’étale par terre avec la délicatesse de la pâte à crêpe qu’on verse dans la poêle.

Prête à lui rappeler (cruellement) qu'un grand garçon ça ne pleure pas, même devant la mort du papa de Simba, elle serre les dents au cas où suivent les cris et les larmes. Mais le bout de chou se redresse et joue le jeu des codes toxiques qui ont façonné l'éducation des petits garçons et elle hésite devant ce minois peiné à faire le grand frère avisé qui vous laisse être faiblard et pleurnichard - c’est comme les bébés quand ils tombent il faut rien dire et les laisser se relever tout seul sinon ils apprennent à pleurer à l’aide. Mais en même temps Alastair il grandit avec Emrys et Emrys il est trop gentil. Tu m’étonnes que ce soit un softie.

- J'ai des pansements, elle propose, sur un ton embêté où se camoufle l'ennui de voir cette petite larme et la préoccupation. Montre, elle ordonne, les yeux sur le bobo qu’il a réussi à rajouter à la collection de ses autres éraflures. Tu veux pas saigner dans la forêt. Tu pourrais attirer…….. quelque chose.

C'est un peu une nécessité quand on traîne avec Alastair que d'avoir un kit de secourisme pour pallier à tout ce qui va arriver – et elle elle s'assure toujours d'avoir quelque chose auquel sa propre peau ne réagira pas, parce qu’elle n’est pas non plus à l’abri des chutes inattendus.
Les implications qu'il y a autre chose dans la forêt ça c'est une obligation dès qu'on est avec les plus jeunes. Qu'ils sachent que le monde est plein d'aswang qui n'attendent que votre innatention pour grignoter tout ce que vous avez sur vos os.

- Tu es sûr que tu veux jouer à cache-cache maintenant ? elle demande avec ses yeux inquisiteurs fixés sur lui, de quoi nettoyer le bobo en main et prête à questionner sa résolution qu’ils se séparent dans les bois, à ce qu’il ne puisse plus la voir et qu’elle ne puisse pas venir s'il crie.

Tu veux être tout seul dans la forêt malgré ce qui pourrait venir te manger Alastair ? Tu en as le courage ? Tu es sûr ? Tu vas pas te mettre à pleurer parce que tu as entendu le bruit suspect du monstre qui vient manger les petits garçons maladroits ?
Malgré le ton inquiétant il a intérêt à être brave et montrer qu’il est capable.

step 1 : help alastair ; step 2 : make him afraid

x alastair / years ago /

Brave Alastair.
Quelle excellente idée que de demander des clarifications sur les monstres et autres horreurs qui pouvaient être ici.

Après tout, c’était bien son devoir d’aîné que de l’informer des choses horribles qui pouvaient arriver aux petits être sans pouvoir comme eux (mais surtout lui) qui s’aventuraient dans les territoires dangereux de créatures connus pour leurs dents longues et leur appétit étranges. Pendant qu’elle s’occupait de son genoux, elle commença, de sa meilleure voix de conteuse.

- Oh, l’occasion est trop belle et elle a rarement l’occasion de raconter ce genre d’histoire aux plus jeunes de sa famille, qui les ont déjà toutes entendues de la bouche d’oncles de cousines de grand-mère. Ça dépend, il peut y avoir beaucoup de choses… d’esprits invisibles qui se mettront en colère si ils se sentent insultés parce que tu leur as marché dessus et qui te maudiront……. Mais par exemple…

Raconter ce genre d’histoire ça prend une certaine maestria dans le ton l’intonation le rythme. Elle s’assure d’avoir la pleine attention du petit garçon, elle passe dans sa tête le bestiaires des diverses monstruosités qui valent la peine d’être partagées.
Faire un choix est un acte difficile quand les créatures peuvent prendre tant de formes et commettent tant d’atrocités.

Mais il y en a une qu’elle aime tout particulièrement, avec son appétit féroce.

- La manananggal. Quand elle veut elle ressemble à une femme parfaitement normale, qui vit sa vie en société sans qu’on la remarque. Tu pourrais l’avoir déjà rencontré, peut-être qu’elle a été très gentille avec toi. Mais quand la faim la prend…

Il manquait la chaleur étouffante du soleil de chez elle la moiteur ambiante les cris des oiseaux des animaux le grésillement des insectes qui s’invitent près de votre peau et les geckos qui vous regardent depuis les murs où ils sont accrochés. La forêt ici était intimidante mais semblait plus sage, moins déterminée à faire disparaître vos os; mais ça n'empêchait pas ses arbres imposants de créer leur ambiance étouffée de leurs ombres menaçantes. Plus rares étaient les cris des oiseaux qui ponctuent vos histoires de lugubres intonations, ici leur chant mélodieux se faisait entendre comme une berceuse, créant un faux sentiment de sécurité.

- Quand elle veut chasser elle se trouve un endroit isolé comme une forêt et alors… Des ailes de chauve-souris lui sortent du dos et elle sépare son corps en deux au niveau du nombril… et son torse s’envole avec tous les organes visible pour se mettre en chasse d’une proie délicieuse.

On murmurait presque ce genre de chose, pour ne pas attirer l’attention des créatures et entretenir l’aura de mystère qui leur allait si bien. Elle s’attarda quand même à décrire en plus de détail l’apparence de la créature, s’assurer que la vision s’ancre bien dans l’esprit du petit garçon, qu’il ne l’édulcore pas de quelque chose qui la rendrait plus moins terrifiante.

Si elle avait eu à y passer enfant, pourquoi pas lui ?

- D’habitude elle préfère les femmes enceintes pour manger les bébés qu’elles ont dans le ventre avant qu’ils ne soient nés. Elle aime la tendresse de leur chair, le goût de leur sang, la texture de leurs os… Elle se sert de son odorat surdéveloppé pour les repérer, et ensuite elle se glisse dans la maison la nuit pendant que tout le monde dort… que personne ne peut les arrêter… Et alors !! de geste elle indiqua ce qui devait bien arriver, qui n’avait pas besoin de mots. Et avec un sourire rassurant, de rajouter. Elle ne voudrait sûrement pas manger un petit garçon. Juste si elle a très très faim, vraiment très très très faim.

C’était presque la fin et elle avait conclu avec son genou depuis un petit moment déjà. Maintenant, il fallait gentiment conclure.

- Mais si quelqu’un avait fait disparaître ses jambes pendant qu’elle chassait… alors elle errerait pour toujours dans les bois à la recherche de ses jambes, volant près de la cîmes des arbres pour qu'on ne puisse pas la voir, ... et l’estomac qui gronde à la recherche d’un bon repas à se mettre sous la dent, peut-être plus affamée qu'elle ne l'a jamais été.

Et marquer les esprits.

- BOUH !!

Elle éclata de rire et maintenant que l’histoire était achevée, entièrement prête à passer à autre chose - son travail d'éducation était fini.

- Okay !! Je vais compter jusqu’à trente !!

x alastair / years ago / perdu dans les bois peut-être lol

Ah.
                                             Oups ?

Elle s’attendait peut-être à un cri de terreur mais d’habitude les choses se terminaient en pépiement de protestation et en c’est pas drôle et peut-être parfois en enfant qui boude mais jamais plus. Peut-être c’était l’habitude, les familles un peu grandes et l’éducation qui y était donné [où on ignore les émotions des plus petits et on les humilie de les avoir, où on vous apprend à ravaler très vite vos sentiments et jouer le jeu des grands], peut-être qu’Alastair était un peu isolé [et que quelqu'un prenait soin de lui], peut-être qu’elle aurait dû prendre ça en compte.

[peut-être que sa mère avait plus que raison quand elle disait qu’elle était la pire des pestes et qu’elle ruinait tout pour tout le monde et n’avait de considération que pour son nombril ne pouvait pourrait jamais bien faire les choses mais elle était prête à promettre elle n’avait pas voulu causer de problème même si les intentions ça ne sert à rien elle le savait bien]

L’enfant avait détalé plus vite qu’un lapin.
Lui qui savait trébucher dans ses dix premiers pas avait réussi à les effectuer sans s’étaler par terre quand pour une fois ç’aurait été bien pratique. Elle était restée un instant surprise, peut-être prise au dépourvu par le cri terrifié de l’enfant. Oups. Est-ce que Emrys allait le savoir ? Est-ce qu’il allait lui en vouloir ? Elle n’avait encore jamais vu le mage en vrai de vrai colère et s’en passerait bien.

Il ferait sûrement toujours semblant d’être aussi gentil mais elle elle saurait qu’il aurait de bonne raison d’être en colère et -



Mais si elle voulait éviter ça il fallait qu’elle rattrape Alastair et autre que la direction générale dans laquelle il était parti et quelques branches cassées elle n’était pas certaine de où il avait bien pu finir. Cette forêt et ses arbres dans un climat tempéré c’était un environnement qu’elle connaissait un peu moins. Était-elle arrogante quand elle présumait que les lieux étaient moins dangereux pour l’enfant égaré que les forêts de chez elle, était-ce de l’ignorance ?

Avec une certaine appréhension elle s’aventura dans la zone ce qu’elle pouvait présumer être la direction générale de la fuite de l’enfant.

- Alastair !!? elle espérait qu’il l’entendait. Alastair t’es trop bête. Ça elle espérait qu’il ne l’entendrait pas. Elle criait sans trop de peur d’attirer l’attention de quelques chose, sauf peut-être celle d’Emrys si il était trop près.

Mais c’est vrai qu’Alastair lui il avait Emrys pour fixer tous les problèmes. Elle si elle tombait et se faisait mal elle en avait pour plusieurs semaines que son corps trop bête se décide à guérir et aucune envie d’avoir à revivre ça. Puis elle se savait capable de s’évanouir si elle s’agitait trop et franchement ce serait nul.

- De toute manière les monstres ils s’en prendraient pas à toi ils ont trop peur d’Emrys !!

Bon. Il fallait sûrement mieux qu’elle évite de trop s’éloigner de son point de départ si elle voulait pouvoir revenir sur ses pas facilement. Elle avait qu’à espérer qu’Alastair n’ait pas trop zigzagué dans les bois.

- Alastair si tu me dis où tu es je te dis comment on éloigne les monstres ! Et comment on se fait pardonner des esprits !!

Elle ponctuait les interjections de petits Alastair !! en espérant que sa voix porte mieux que le reste. Puis c’est vrai quoi elle lui raconterait s'il se pointait. Ou peut-être qu’ils seraient mieux de sortir des bois même si il était hors de question d’être sous le potentiel regard d’Emrys avec un Alastair effrayé si elle pouvait l’éviter.

- Y’a sûrement de la magie d’Emrys tout partout ici pour te protéger !! Et puis on est très loin des Philippines.

Pas qu’elle soit certaine qu’il sache les placer sur une carte. Mais si les monstres vivaient chez elle, et que personnellement elle était persuadé que y’avait pas de raison qu’ils ne sachent pas voyager et n’aient pas été importé avec la colonisation, elle n’allait pas lui expliquer ça.

- Alastair !! Tous les monstres ils ont peur d’Emrys ils te feront jamais de mal. De toute manière ton conte c’est toujours toin qui gagne contre les monstres.

Probablement. Elle n’était pas exactement sûre et essayait tout les arguments qui pouvaient lui passer par la tête pour faire réapparaître le petit garçon d’où il avait bien pu disparaître. Alastair t’es trop nul elle le gardait pour elle, tout comme elle ignorait au mieux les mêmes mots plus cruels tournés vers elle.

La forêt était plus dense quand on est seul et qu’on ignore où est passé un enfant.
Bon.

o u p s

x alastair / years ago / perdu dans les bois peut-être lol

Ah !
La voix distante d’Alastair lui parvenait de loin - mais où ? Elle essaya de s’orienter dans cette direction, mais parfois les éclats lui semblaient plus lointain alors qu’elle avait cru s'en rapprocher ? L’idée de perdre ce petit fil d’Arianne sans savoir le remonter, le voir se rompre !! Est-ce que c’est lui qui s’éloigne, est-ce que c’est elle qui s’aventure dans la mauvaise direction ?

Est-ce qu’elle s’est maintenant aventurée plus loin que prévu, sans vraiment faire attention au chemin qu’elle emprunte ? Peut-être, ça ne lui a pas semblé important quand elle a entendu la voix du petit garçon. Revenir sur ses pas n'est de toute manière pas quelque chose qu'elle compte faire avant de l'avoir retrouvé, et ce sera un problème pour le futur.

- Alastair ! elle crie aussi à répétition, espérant qu’il attrape le son de sa voix comme elle avait pu entendre la sienne.

Est-ce qu'il sait que si il bouge, qu'elle bouge, ils sont plus à risque de se perdre bêtement l'un et l'autre que de se retrouver ? Entendre sa voix la rassure en tout cas, au moins ça veut dire qu'il ne s'est pas assomé avec une branche avant de tomber dans une flaque. Pour le moment.

(elle ne veut pas sonner inquiète, elle n’est pas inquiète d’abord !!)

Une forme de solution - d'aide, d'idée - se pointe dans on esprit et elle.
Elle détestait ça et elle ne le faisait pas d’abord elle n'en était pas capable c'était trop bizarre de quoi tu parles et il n’y avait personne pour le voir donc ça allait (sauf Dieu donc il faudrait sûrement qu’elle le confesse après, mais vu la situation elle espérait qu’Il pardonnerait.)  Essayant d’ignorer les murmures de la forêts elle se concentra sur les voix qu’elle n’entendait pas (qui n’existait pas de toute manière).

Celles de la narration.

Leurs murmures étaient rarement utiles [elle n’en voulait pas de toute manière] enchevêtrement de commentaires inintelligibles qui parlaient de choses qu’elle ne comprenait pas, mais il y avait toujours de caché là-dedans des choses pratiques.
Pas, bien sûr, qu’elle ait déjà fait appel à eux pour quoi que ce soit.

Hésitante, elle les suivit comme un guide. Trébuchant à l’occasion parce qu’elles semblaient déterminer à la rapprocher d’une pente menaçante (voix perfides !!), se raccrochant toujours et faisant attention où elle mettait les pieds. Pourquoi les forêts étaient comme ça d’abord.

- Alastair !! elle s'époumone (et elle regrette d'avoir amené des pansements mais pas une bouteille d'eau parce qu'elle n'est pas faite pour crier autant)

Elle est presque sûre qu'il doit être proche, si les voix ont fait leur travail, si elle les a écouté comme il faut.

les narrateurs trouvent sûrement ça hilarant ils ont du sortir du pop corn

x alastair / years ago / perdu dans les bois peut-être lol

Alastair tu fais chier quand la réalisation s’abat sur ses frêles épaules qu’il va falloir qu’elle descende la pente. Elle l’aime elle l’adore, mais. Tout de même le commentaire elle le garde pour elle, bien que ce soit pas l’envie de couiner de protestation qui manque. Un bref instant, elle envisage de le convaincre de venir, de remonter tout seul, que oui il en est capable. Sûrement. Mais le petit j’ai peur il est quand même plus fort qu’elle.

La réalité agaçante que son corps rencontre ses limites beaucoup plus tôt que celui des autres n’est jamais aussi évidente que dans ces moments-là, même si elle est sûre que ce serait un problème pour tout le monde.

Précautionneusement en se tenant à ce qu’elle trouve elle descend la pente - un peu en serrant les dents quand [autant qu’elle veuille garder le contrôle l’angle rend les choses difficiles] les chocs de ses pas qui s’enchaînent trop vite résonnent dans son dos. Elle descend sur son derrière certains passages, et tant pis pour ses vêtements. Ce sera pas la première fois que son pantalon sera sale - si au moins elle peut éviter de l’abîmer, ce serait bien.

Arrivée en bas elle se pose     autant qu’elle peut  elle respire.
C’est nul vraiment trop trop nul   et il y a une petite pointe de colère ou de frustration   qui mord [de ses petites dents de serpent] dans son coeur. Elle ne sait plus trop les différencier maintenant, elles se tiennent trop souvent la main pour qu’elle les distingue l’une de l’autre.
Elle les étouffe vite - elle sait très bien faire.

Il faut reprendre alors déterminée elle se relève.

- Alastair je suis là !! T’es pas tout seul !!

Le cri est pas aussi fort qu’elle aurait voulu - sa respiration est presque régulière mais c’est pas exactement ça. Elle manque un peu de s’étouffer sur la fin - une petite toux pendant que sa condition humaine s’impose à elle.

Où elle est maintenant ? Toujours autant entourée d’arbres, en bas d’une pente qu’elle a déjà eu de la difficulté à descendre, un Alastair qui elle en est sûre elle en est certaine [elle en a besoin] ne doit pas être loin. Jusque là elle s’est accrochée à l’idée que le pire qui pouvait arriver c’est bien qu’Emrys débarque - et que donc rien ne compare. Mais maintenant. Est-ce que c’est vraiment le pire ? Est-ce que ce ne serait pas juste bien qu’il y ait un adulte pour tout régler ?

- Alastair, elle demande, presque plaintive mais elle se refuse l’émotion. Alastair montre toi.

Elle aimerait protester elle aimerait s’arrêter prendre un moment de plus pour s’assoir mais ici c’est elle la plus grande et le plus grand - il a une responsabilité.

dolo is thanking the dice gods

x alastair / years ago / perdu dans les bois peut-être lol

Alastair apparaît comme un petit poussin solaire tout crotté pour se précipiter sur elle sans qu’elle l'ai vu venir et s'accroche à elle à la manière des bébés singe — et le cri qui lui échappe elle le transforme en expression de sa joie de son soulagement.

- Alastair !!

Elle retient toute manifestation de douleur au choc du corps contre le sien, à l'étreinte soudaine — elle referme ses bras sur lui en ne se trahissant que du tremblement qu'elle ne peut pas ravaler, et elle sert. Pas aussi fort parce qu'elle ne pourrait pas y arriver mais autant qu'elle peut pour lui faire comprendre toute l'importance qu'il a [et qu'elle s'est inquiétée et qu'il lui a fait peur et qu'elle ne veut pas que ça se reproduise et que si c'est ça elle ne racontera plus d'histoires si il faut.]

- je suis là je suis là

[et elle ignore son corps sa fatigue et comment maintenant il lui fait mal]

Elle voudrait fondre en larmes comme lui faire pareil et pleurer un bon coup mais trop de contrôle trop de maîtrise et les sanglots sont acides et intérieur et pour quelqu'un d'autre - ou pour l'intimité de son lit ce soir.
Elle essaye embarassée de simplement serrer l'enfant d'être là de le rassurer mais elle ne sait pas vraiment faire et le mieux qu'elle puisse tenter de donner c'est de ne pas s'irriter [là maintenant] que lui soit capable d'exprimer ses émotions qu'elle s'est entraîné à répétitions à rendre invisible.

- Hé je t'abandonnes pas moi je… les mots lui échappent sans qu'elle ait voulu, un mouvement défensif de son petit cœur qui se sent coupable mais se refuse au blâme , si tu cours je peux pas suivre et… et elle proteste et la défense prend la forme du reproche. C'est toi qui…

Elle ravale la fin de sa phrase parce qu'il y a un petit garçon qui pleure ‐ tout sale tout barbouillé de terre et de morve ébouriffé comme un oisillon et.
[Quoi qu'elle dise c'est sa faute à elle]

- Je voulais pas te faire peur comme ça, elle reconnaît doucement. Puis je t'abandonnerais jamais c'est promis.

Elle essaye de sécher ses larmes de sa manche, puis lui nettoyer le visage un peu aussi en même temps et tout régler magiquement — ne pas penser à la forêt qui les entoure les écrase et ce chemin qu'elle ne connaît pas pour rentrer, revenir sur leurs pas.

dolo favorisée par les dés